Prendre soin de soi

Prendre soin de celle qui a mal en nous

Pas facile de prendre soin de soi et de celle qui a mal en nous au quotidien.

Se jeter sur une tablette de chocolat, un pot de glace XXL ou vider compulsivement le frigo… c’est ce que nombre d’entre nous sommes amenées à faire lorsque nos émotions négatives nous submergent.

Nous faisons des choses que nous ne voulons pas faire parce que nous savons que cela aura un impact sur notre santé (mal dormir, prendre du poids, ne pas être à l’aise dans son corps), mais nous n’arrivons pas toujours à nous en empêcher parce que la douceur et le réconfort ressentis à l’instant T sont une gratification plus forte que le bien-être à long terme.

Pourquoi réagissons-nous comme ça ?

Par quoi commencer pour réduire ses impulsions et ses réactions compulsives ?

Lorsque nous sommes dans la sur ou sous-nutrition, le travail jusqu’à plus d’heures, le shopping compulsif, la TV allumée en permanence, voir parfois la consommation d’alcools ou de drogues. Mais aussi lorsque nous passons des heures sur les réseaux sociaux ou à regarder des séries sur Netflix. Lorsque nous nous mettons en colère, que nous crions, que nous sommes hors de nous…

Dans ces moments-là nous ne pouvons plus réfléchir objectivement, parce que notre cerveau, qui cherche en réalité à nous protéger, élabore des stratégies pour faire diversion et nous éviter de ressentir la douleur de la part blessée en nous.

Notre cerveau nous pousse à une forme de consommation pour ne plus avoir à penser et nous amener à autre chose.

En réalité, lorsque nous sommes “blessée”, cela vient automatiquement toucher une part de nous qui a souffert dans le passé.

Lorsque cette blessure a été créée, la petite fille en nous était seule pour accueillir cette émotion pas faite pour elle. Parce que cette petite fille, elle était juste faite pour donner et recevoir de l’amour et être aidée alors qu’elle était dans une situation qu’elle ne comprenait pas. Mais elle était seule…

Alors pour assurer la survie de tout le reste du système, le cerveau à fait ce qu’il a pu : il a mis de côté cette part de petite fille blessée.

C’est à ce moment-là que notre cerveau a créée une petite voix intérieure, censée protéger la petite fille blessée en nous.

Cette petite voix va faire tout ce qu’il y a en son pouvoir afin que, plus jamais, quelqu’un dise ou pense de nous des choses qui vont venir réveiller la petite fille blessée.

Et pour parvenir à cela elle va nous mettre la barre haute, très haute… et c’est donc normal que nous ne puissions pas, à un moment ou un autre, parvenir à l’objectif.

À cet instant, la petite fille blessée en nous est réveillée. Nous donnons raison à ceux qui l’ont blessée à l’époque parce qu’en effet,  nous nous jugeons incapable de nous mener à l’objectif avec succès.

Une violente émotion négative nous envahit alors et un sauveteur intérieur vient à notre secours en nous poussant à manger, à nous perdre sur les réseaux sociaux ou à passer nos soirées devant la TV ….

Il fait cela pour nous faire oublier notre douleur, pour nous aider à nous apaiser et nous aider à nous sentir mieux.

Mais d’une part, la petite voix intérieure va devenir de plus en plus dure pour éviter à tout prix de réveiller la petite fille blessée en nous. Elle nous imposera soit d’être parfaite, soit, si cette perfection ne nous est pas atteignable, de ne rien faire.

Et d’autre part, nous allons commencer à éprouver de l’aversion, voire de la haine, pour le sauveteur qui nous aide, comme il peut, à nous sentir mieux. Parce que comme ce sauveteur nous pousse à consommer trop : trop de nourriture, trop de réseau sociaux, trop de TV, trop de shopping… nous allons culpabiliser.

Nous nous retrouvons face à une triade qui nous enferme dans une spirale négative.

Et ce qui doit arriver, arrive : nous nous sentons de plus en plus seule, de plus en plus vulnérable et nous perdons un peu plus à chaque fois de confiance en nous.

Petite fille

Comment faire pour ne plus agir ainsi, ou en tout cas, moins, agir ainsi ?

La première chose à faire est de visualiser la petite fille blessée en nous. Lorsque votre sauveteur vous pousse à avoir des comportements que vous allez regretter, posez-vous cette question :

“Quelle est l’intention de mon sauveteur pour moi ?”

Ensuite, posez-vous la question suivante  : “Que va t’il se passer si je ne fais pas ce qu’il me suggère de faire ?

ET enfin, posez-vous la question “Si vous n’étiez pas envahie par cette émotion négative, qu’est-ce que cela permettrait ?”

Alors maintenant que nous avons pris conscience que c’est à notre portée de ne plus ressentir la culpabilité liée à un acte que nous n’assumons pas pleinement, nous avons besoin de comprendre l’élément déclencheur. Le point de départ de cette émotion.

Pour cela il faut aller chercher dans notre mémoire le souvenir qui est à l’origine de la blessure.

Lorsque vous aurez retrouvé la petite fille blessée en vous, donnez lui autant d’amour que vous le pourrez. Aimez-la et soutenez-la comme elle en aurait eu besoin lorsqu’elle a été blessée.

Est-ce que la détester, la punir ou la dévaloriser encore va l’aider à ce qu’elle se sente aimée et acceptée ?

CONCLUSION

J’aimerais que vous reteniez l’idée que plus vous donnerez d’amour à la petite fille blessée en vous, plus vous vous aiderez à aller mieux, à vous sentir plus sereine, plus épanouie et vous ne serez plus, ou en tout cas moins, dans le conflit interne en permanence entre votre petite voix, votre sauveteur et vous-même.

Invitez cette petite fille blessée à reprendre sa place dans votre cœur et cherchez à la protéger lorsqu’un tiers cherchera à l’atteindre ou la menacer.

Au fil des jours, des semaines et des mois vous vous sentirez mieux et plus confiante en vous.

Vous pouvez aller chercher toutes les petites filles blessées en vous, parce que parfois il n’y en a pas qu’une seule. Aimez-les. Donnez leur tout l’amour et la sécurité affective dont elles auraient eu besoin à l’époque. Faites-leur une place de premier choix dans votre cœur.


Prenez soin de vous et de vos enfants,

Amélie

About Amelie Blot

Je me rappelle étant petite que je disais à ma maman : "quand je serai grande je ne punirai pas mes enfants !". Les années ont passé, je suis devenue maman et ce principe qui "était" en moi est plus fort que jamais. Je me forme au quotidien, à travers mes lectures enrichissantes et auprès de mon petit Arthur, à une méthode d'éducation respectueuse et bienveillante. J'espère pouvoir vous transmettre le goût de vivre la fabuleuse aventure de la parentalité tout en préservant l'épanouissement familiale si nécessaire au bonheur.

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