communication non violente

La communication non violente, un outil pour obtenir la coopération.

Cet été, j’ai lu un petit livre très court mais bluffant d’efficacité. Il s’agit d’un ouvrage de Marshall B. Rosenberg « La communication non violente au quotidien« . J’ai, par la même occasion, découvert un très bon auteur dont les ouvrages vont venir s’ajouter au rayon « relations parents-enfants » de ma bibliothèque :-) . Je ne manquerai pas de vous en parler dans d’autres articles.

La communication non violente est un moyen d’exprimer clairement ce que nous voulons concrètement. Cette façon de communiquer assure une plus grande compréhension de la part des interlocuteurs et va donc faciliter la réalisation de ce qui est demandé. D’une manière générale, la communication non violente permet également d’améliorer les relations avec les autres et de résoudre d’éventuelle situation conflictuelle dans un état d’esprit de bienveillance.

Une fois maîtrisée, la communication non violente peut être mise en place avec tous les interlocuteurs du quotidien. Pour cet article, j’ai rapporté les principes et les bienfaits par rapports aux enfants.

Les principes de la communication non violente

Comme toute méthode, la communication non violente repose sur des principes qu’il est important de connaître.

– Éviter d’évaluer et de juger : Il est important de décrire une situation comme elle se présente réellement. Il est superflu d’y ajouter un jugement ou une évaluation personnelle. Et surtout, cela fausse la réalité. Par contre, il est juste d’observer les choses et de parvenir à faire la différence entre l’évaluation et l’observation. Par exemple si je dis : « Hier, Arthur a fait une crise sans aucune raison » j’émets un jugement, car il est certain qu’Arthur ressentait un sentiment négatif qui l’a poussé à se mettre en colère. Il aurait été plus approprié de dire « Hier, Arthur a pleuré parce qu’il ne retrouvait plus son camion rouge ». Cela implique de faire preuve d’empathie pour mieux comprendre le sentiment de l’autre afin de le décrire clairement.

– Exprimer ses sentiments : Pour bien communiquer il est nécessaire d’avoir conscience de ce que l’on ressent pour l’exprimer clairement. Les sentiments sont des indicateurs de notre humeur. Plutôt que de passer le message par le ton employé, la communication non violente favorise l’exploitation des sentiments.

Exprimer ses besoins : La communication non violente implique une prise de conscience de ce qui se passe en nous. Il est important de prendre conscience de ses besoins et de les verbaliser clairement. Le lien entre sentiments et besoins permet d’assumer ses propres sentiments sans en limiter la cause aux actions des autres. C’est une notion très importante à prendre en compte car beaucoup de parents tombent dans le piège du « Je serai heureux que tu aies de bonne note à l’école »(juste un exemple pour imager l’explication). Du point de vue de l’enfant, le bonheur de ses parents dépend de lui, outre la responsabilité que cela implique, le but recherché ne sera pas atteint par la motivation de l’enfant mais afin d’échapper à la culpabilité. Il est donc important d’exprimer ses besoins en les assumant pleinement, les mots « parce que » vous aideront à les verbaliser clairement.

Faire preuve d’empathie : Faire preuve d’empathie en étant réceptif aux demandes liées aux sentiments et aux besoins de l’autre est également l’un des principes de la communication non violente. L’empathie rassure l’enfant qui se sent réellement pris en compte par ses parents et qui va se sentir en confiance pour développer ses propos. Plus il parlera et plus vous serez en mesure de comprendre ses sentiments afin de l’accompagner au mieux dans sa construction personnelle.

Mettre en place la communication non violente au quotidien

Inspirer la bienveillance à ses enfants passe bien évidement par la façon que nous avons de nous exprimer. Mettre en place chez soi la communication non violente au quotidien va permettre d’instaurer un dialogue positif avec ses enfants.

Il faut commencer par exprimer « ce que l’on veut » plutôt que « ce que l’on ne veut pas ». Ce principe est souvent repris dans le cadre de différente méthode ayant toute pour base la positivité des échanges. Plus on emploie des formules positives, plus les chances d’obtenir l’écoute et la coopération sont importantes.

Dans la communication « traditionnelle » il n’est pas rare de demander, voir d’exiger quelque chose qui risque d’être perçue comme une contrainte par l’enfant. La communication non violente modifie cet état d’esprit. L’enfant a qui on s’adresse répond alors favorablement à nos demandes par un acte de bienveillance et sera aussi heureux de le faire que nous de le voir faire. La demande exprimée n’est alors plus perçue comme un ordre menaçant son autonomie.

Pour arriver à bien maîtriser la communication non violente il faut garder en tête les mots SINCÉRITÉ et EMPATHIE. Le but étant que l’enfant auquel vous vous adressez ne se sente pas contraint de faire quelque chose que vous avez exigé. Il est nécessaire qu’il ressente vos sentiments et vos besoins réels afin, non pas de répondre à vos exigences, mais de vous rendre service. La différence peut paraître dérisoire quant à la finalité obtenue, mais c’est tout le cheminement pour y parvenir qui est différent.

Pourquoi adopter cette forme de communication ?

La communication non violente est une façon de communiquer simple et naturelle, mais nous avons souvent tendance à en oublier les principes tellement l’aptitude à juger est grande. Repartir sur une base de communication non violente demande une grande remise en cause des façons de s’exprimer au quotidien.

Il est important de garder à l’esprit que la communication non violente n’implique pas une objectivité à toute épreuve et un sens du jugement quasi inexistant, mais plutôt de bien différencier les observations des évaluations.

Au quotidien, la communication non violente à pour principal but d’améliorer les relations que l’on a avec les autres, notamment avec ses enfants. Un message passé sans évaluation ni jugement va être reçu de manière positive par l’enfant. Il passe alors par un cheminement de compréhension bienveillante qui va lui donner l’envie et la motivation de nous satisfaire.

Cette forme de communication permet aussi de lever le voile sur les vrais sentiments et besoins que l’on ressent. Cela aide nos enfants à comprendre vraiment ce dont nous avons besoin et ce que nous voulons, et à l’inverse, l’empathie va nous permettre de nous centrer pleinement sur les problèmes de l’enfant, nous allons alors faire preuve de toute notre bienveillance pour l’accompagner dans la résolution de son problème.

La communication non violente apaise les relations et recentre l’émotion au cœur de la communication.

Pour aller plus loin, vous pouvez vous rendre sur le site officiel d’information sur la communication non violente en francophonie

Et vous, pensez vous que la communication non violente peut vous aider dans votre quotidien avec vos enfants ?

Nous attendons tous vos -bienveillants!- commentaires avec impatience !

A très vite,

Amélie

About Amelie Blot

Je me rappelle étant petite que je disais à ma maman : "quand je serai grande je ne punirai pas mes enfants !". Les années ont passé, je suis devenue maman et ce principe qui "était" en moi est plus fort que jamais. Je me forme au quotidien, à travers mes lectures enrichissantes et auprès de mon petit Arthur, à une méthode d'éducation respectueuse et bienveillante. J'espère pouvoir vous transmettre le goût de vivre la fabuleuse aventure de la parentalité tout en préservant l'épanouissement familiale si nécessaire au bonheur.

9 9 commentaires

  1. je pesne que la communication non violente au quotidien peut nous aider avec nos enfants , mais pas que … elle peut nous aider dans nos relations aux autres en général ;-)

  2. très beau résumé.Avez-vous:Les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs,du même auteur.Je pense que c'est son premier édité en 1999

  3. Mercedes Nauzieres

    je pense également que c'est le meilleur outil pour accompagner nos enfants d'age en age… mais faut-il tenir compte de notre propre éducation? pas toujours facile de faire la part des choses , nous avons malgré tout ce naturel de vouloir punir ou corrigé verbalement ou mm fessé nos enfants , bcp de traces proviennent de nos parents … c'est comme une gymnastique qu'il faut faire à chaque jour….

  4. Merci pour ce résumer très en richissant, pour nous et nos enfants ca permet de mieux les accompagner dans leur quotidien et vraiment les connaîtres avoir un complicité avec nos enfants , et de vivre en harmonie au sein du foyer

  5. En effet, vous avez tout à fait raison, la communication non violente peut s'appliquer à tous et dans toute les situations !

  6. Bonjour, Ce n'est pas toujours évident d'abandonner certains automatismes. Il est même très compliqué de changer du tout au tout, et puis il est plus constructif de modifier certains comportement en prenant le temps. De cette manière les changements sont plus doux et deviennent plus fort sur le long terme.

  7. Merci Sabrina pour votre réponse.
    A très vite,

  8. Bonjour Marianne, je n'ai pas encore lu l'ouvrage que vous me citez, cependant il ne devrait pas tarder à arriver à la maison tellement le discours de cet auteur m'a séduite.

  9. Rosenberg est vraiment le maître de la communication non violente. Tout comme Marianne, je ne peux que vous recommander la lecture de « les mots sont des fenêtres, ou bien ce sont des murs ». C’est l’ouvrage fondateur de la pensée de Rosenberg. Sinon, ici, j’essaie d’appliquer la communication non violente certes avec mon fils mais surtout avec mon mari. Depuis la naissance de notre enfant, nous avons du mal à communiquer : fatigue, stress, désaccords… mettent à mal notre empathie mutuelle. C’est pourquoi j’ai ressorti « les mots sont des fenêtres ». Nous sommes des parents épanouis mais le couple en a pris un coup. Et c’est vrai qu’il est aussi important d’essayer d’en prendre soin. ☺

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