Je ne sais pas vous, mais depuis que mon ainé a commencé à exprimer ses besoins et défendre ses intérêts, le mot « laxisme » est tombé comme un couperet !
C’est très désagréable d’être qualifié de parents laxistes lorsque nous mettons tant de temps et d’énergie à comprendre et répondre aux besoins de nos enfants.
Mais pourquoi tant de confusion ?
Tout simplement, parce qu’il y a encore quelques années, l’autoritarisme menait la danse dans les relations parents-enfants. Et tout ce qui ne se référait pas à l’autoritarisme était qualifié de laxisme.
Donc lorsque votre maman, votre beau-père ou même votre meilleure amie trouve que votre manière d’accompagner votre enfant est laxiste, elle se trompe surement, mais surtout, elle fait principalement référence à ce qu’elle connait.
La bienveillance n’est pas du laxisme !
Je vous explique d’ailleurs les différences entre ces 2 notions plus bas dans cet article.
Tout d’abord je tiens à remettre les choses dans leur contexte : la bienveillance n’est pas à mi-chemin entre l’autoritarisme et le laxisme.
Cette assimilation abusive et erronée, repose principalement sur les difficultés que nous pouvons rencontrer dans la mise en place d’une pédagogie fondée sur le respect mutuel et l’écoute des besoins.
Oui, la bienveillance, ça prend du temps, ça demande de nombreuses connaissances et compétences (que nous acquérons au fil du temps, avec de la constance et de la répétition).
Même si elle semble naturelle, elle est en réalité moins habituelle, donc plus complexe à appliquer.
C’est en cela que la bienveillance s’inscrit nettement dans une autre démarche.
Être bienveillant, ce n’est pas laisser tout faire, ce n’est pas remettre en question le cadre ni la responsabilité de l’adulte.
La parentalité bienveillante permet d’agir dans l’intérêt de l’enfant. Elle repose sur un rapport d’explication/coopération qui implique parfois des conséquences naturelles.
Le laxisme peut-être compromettant pour l’enfant qui n’a pas de règles de vie auxquelles se référer. Le laxisme peut survenir lorsque les parents sont complètement dépassés et n’ont ni le soutient ni les ressources pour modifier leur posture parentale.
La bonne nouvelle, c’est que vous n’avez pas à vous définir dans une case.
OUI,
parfois je tâtonne,
parfois mes besoins sont bafoués, ou parfois ce sont ceux de mes enfants,
parfois les enfants prennent l’ascendant sur moi, ou moi sur eux,
parfois je me mets dans une colère noire.Mais est-ce que c’est grave ?NON,
parce que je ne laisse pas les situations exceptionnelles me définir,
parce que j’accepte mon imperfection,
parce que je cherche à m’améliore chaque jour,
parce que je ne culpabilise pas pour mes erreurs puisqu’elles sont l’engrais de mes réussites.
Vous aussi, vous n’avez pas à être celle que vous n’êtes pas.
Voilà comment :
1. Définissez des règles simples et applicables pour TOUTE la famille
En dehors de ce cadre, tout est négociable et aménageable.
2. Tout est remédiable
3. Il y a toujours une bonne raison
4. Ne vous enfermez pas dans une case
C’est parce qu’à un moment j’en ai eu marre de chercher à entrer dans une case qui n’était pas la mienne que j’ai décidé de ne plus jamais me laisser enfermer.
Par exemple, derrière la parentalité bienveillante, on rattache souvent l’idée de laisser le choix à l’enfant.
Sauf que ce n’est pas TOUT le temps possible parce que l’enfant ne connait pas toujours les tenants et les aboutissants de chaque situation. C’est important de le faire lorsque c’est opportun, mais d’agir dans l’intérêt de l’enfant lorsque cela est nécessaire.
Si je vous fais part de tout cela, c’est pour vous rappeler qu’il est toujours possible de retrouver le chemin de la bienveillance sans que cela n’entraine de la culpabilité et des contraintes.
Et c’est l’une des choses que j’ai vraiment à cœur de vous partager, chaque jour !
Prenez soin de vous et de vos enfants ❤️
Amélie.
C’est très clair, tout est dit ! Bravo pour cet article bref et précis.