Le moment des repas devrait être un moment de regroupement familial serein, convivial et apaisé. C’est un très beau moment d’échanges entre enfants et parents. Tout le monde peut prendre part aux conversations. On s’interroge les uns les autres, on écoute les problèmes et les joies de chacun. Pour résumé, les repas quotidiens devraient toujours être agréable pour toute la famille.
Cependant, certains parents redoutent ces moments. Ils les appréhendent, car leur enfant refuse de manger ce qui a été préparé. Leur enfant, ne montrent aucun intérêt pour ce qu’il y a dans leur assiette. Et certains enfants jouent même avec la nourriture. Bref, certains parents diront qu’ils ont un enfant difficile à table, et qu’ils sont à bout de méthodes et de stratagèmes pour le faire manger. Nous pouvons comprendre que ces parents soient au plus bas sur l’échelle du plaisir. Il existe pourtant une façon de rendre les repas harmonieux ou chacun mange à sa faim. Il est possible de faire manger de tout à son enfant en toute simplicité, dans le calme et la convivialité.
Nous allons partager avec vous des choses simples pour que vous puissiez retrouver une ambiance épanouie et sereine lors des repas quotidiens.
Quels aliments pour mon enfant ?
Vous entendez sûrement régulièrement le fameux adage « Il faut manger de tout en quantité raisonnable ». Est-ce vrai ? Nous ne le pensons pas.
Depuis la naissance d’Arthur nous avons revu notre façon de manger afin de consommer des aliments « bons » pour la santé. À travers les études que nous lisons, nous apprenons que certains aliments sont néfastes pour notre santé et que d’autres sont très bons. Nous avons appris à les repérer et nous lisons systématiquement l’étiquette d’un produit avant de l’acheter. Finalement, cela ne représente qu’une lecture infime puisque 80% de notre alimentation est composée de produits non modifiés par l’industrie agro-alimentaire (légumes, fruits, viandes, poissons, œufs)
Nous allons vous parler du sucre, car c’est un goût particulier qui a une grande influence sur les Hommes et particulièrement sur les enfants.
L’Homme est très attiré par le sucre et c’est physiologiquement normal, car le sucre est nécessaire depuis la nuit des temps à la survie de la condition humaine.
Le sucre est primordial pour le bon fonctionnement du cerveau, il agit également comme un moteur sur notre corps. C’est pourquoi nous sommes « programmés » pour aimer le sucre naturel des fruits. Le sucre blanc raffiné agit comme un poison sur notre santé !
Cela tombe bien pour les industriels, car le sucre est un produit très bon marché. De plus, il est prouvé que notre addiction au sucre est puissante. Il a été démontré sur des rats de laboratoire que le sucre avait un pouvoir d’addiction plus fort que celui à la cocaïne. Les industriels le savent et ajoutent donc du sucre dans presque tous leurs produits. Notre consommation de sucre et donc celle de nos enfants est donc largement supérieure à nos besoins. Et comme ces produits sont « bons » au niveau du goût, on est amené à en racheter encore et encore.
Le sucre est le principal ennemi du parent qui souhaite que son enfant mange raisonnablement à table. Car l’enfant, habitués au goût sucré de certains produits, rechignera à manger des épinards ou des brocolis. Et c’est normal, car il trouvera alors cela bien fade en comparaison.
Alors OUI il faut manger du sucre ! Mais il faut manger LE bon sucre : celui qui est vraiment utile pour le corps. Celui-là on le trouve dans les fruits, les légumes et le miel.
Fuir les produits industriels permet de retrouver des goûts et des habitudes alimentaires saines pour l’adulte et l’enfant.
Comment gérer le quotidien avec un enfant difficile à table ?
Depuis quelques années, nous apprenons à manger sainement. C’est-à-dire que nous avons gardé dans notre alimentation les aliments bons pour notre santé et notre forme : fruits frais, fruits à coques, légumes, viandes, poissons, œufs, condiments, huiles, laits végétaux (coco et amande), farines sans gluten (sarrasin, châtaigne, coco…), miel. Nous avons arrêté de consommer tout le reste.
Lorsque nous sommes invités, nous mangeons bien évidemment tout ce qui a été préparé, et ce, sans prendre en compte les aliments et autres préparations utilisées. Pour Fabien et moi, tout se passe très bien :-). Par contre, pour nos enfants, c’est un peu plus délicat. Ils deviennent alors des petits êtres méconnaissables à table. Ils ne veulent que le pain, le beurre, les sauces… bref tout ce qui est très fort en goût, en sucre et en pouvoir addictif. Cela devient alors très compliqué de les garder à table dans de bonnes conditions et cela peut même finir par une crise. Mais finalement, nous ne pouvons leur en vouloir. Ils n’ont pas encore la capacité de se raisonner et de faire la différence entre ce qui est bon ou mauvais pour eux. Ils sont simplement attirés par les produits contenant beaucoup de sucre et vont donc vouloir manger ces aliments au détriment des autres.
De même, si un enfant est habitué à manger des gâteaux pour les goûters du matin et/ou de l’après-midi. Il y a de grandes chances pour qu’il ne mange pas les légumes lors des repas :
1. le goût des légumes devient alors très fade
2. il n’a pas réellement faim. Il va rechercher uniquement les aliments qui lui produisent un fort plaisir gustatif. Mettez-vous à sa place ! Après un bon repas du dimanche, il vous reste de la place pour un chocolat avec le café, mais bizarrement plus de place pour un morceau de chou-fleur
Les parents peuvent donc se battre, crier et punir l’enfant autant qu’ils le veulent. La cause du problème ne vient pas du fait que l’enfant ne mange pas les légumes qui lui sont donnés, mais est généré par ce que l’enfant mange entre les repas.
Une simple recherche sur le net et vous verrez que le Nutella n’a pas la même composition en fonction des pays et devient de plus en plus sucré en France. Autre exemple, avant d’en arriver à 3 sucres dans le café du matin, on passe souvent par 1 puis par 2. Ensuite difficile de faire machine arrière. Sauf que les produits industriels, on ne se rend pas compte que le produit est de plus en plus sucré au fil du temps. Il est donc difficile de se raisonner !
La solution est donc de privilégier au maximum les fruits lors des goûters et les légumes en accompagnement lors des repas.
Les enfants ont un palais tout neuf, il faut profiter de cette chance qu’ils ont pour leur donner de bonnes habitudes alimentaires. L’habitude au sucre leur change le goût.
Au quotidien, c’est très simple à mettre en place, il suffit de privilégier les fruits et légumes aux gâteaux et autres féculents. Vous verrez que très rapidement les goûts de votre enfant se modifieront et vos repas retrouveront un vrai aspect convivial et seront pris dans une atmosphère détendue.
Alors, bon appétit !
Et pour les parents qui ont des enfants en bas âge, je vous propose de découvrir ou redécouvrir l’article de Fabien sur « Mon enfant ne mange pas« . En appliquant les conseils simples de cet article et tiré du livre du même nom, vous allez passer des moments à table géniaux !
Et pour aller plus loin vous pouvez rejoindre le Programme Alimentation Saine de l’Enfant et de la Famille qui vous rend 100% autonome au quotidien, pour manger sainement, sans perte de temps et en vous faisant plaisir.
Préservons la santé de nos enfants, tout en renforçant celle des parents…
Prenez soin de vous.
Amélie.
Bonjour !
Si vous voulez que votre enfant ait plaisir à manger ses plats, faites des « bons » plats ! Avec des épices ! Épicé ne veut pas dire piquant ! Exit le fade ! Vive la découverte et le mariage des saveurs ! Peu suffit : le plus important est la bonne alliance…
C’est mon point de vue… et aussi le conseil de ma doc !
Cumin moulu, coriandre moulu, carvi, persil frais haché, coriandre frais haché, laurier, thym, romarin, ail ! Mmmmmhh ! Que de choix ! Vous-même, vous feriez vite votre choix entre une courgette à l’eau et une courgette assaisonnée d’herbe et de cumin… Non ?!
Et puis aussi, chacun ses goûts…
Bonjour Marie,
Nous sommes tout à fait d’accord avec vous
Les condiments sont de vrais exhausteurs de saveurs pour les papilles ! Chez nous c’est le curcuma qui revient en tête
A très bientôt,
Amélie
Bonjour,
Je suis assez choquée par le ton de votre article, à mon sens très culpabilisant pour les parents n’ayant pas les moyens financiers, « temporels » ou culinaires pour mettre en place une alimentation comme vous la décrivez.
Personnellement je suis en congé parental et je n’ai pas toujours l’énergie de cuisiner, de trouver des recettes innovantes, de m’informer sur les qualités nutritionnelles de tel ou tel aliment. On critique beaucoup le lait de vache, le gluten, le sucre… J’essaie d’équilibrer les repas en fonction de mes propres capacités. D’ailleurs stresser à cause de l’alimentation peut être pire que « mal’ manger selon votre définition…
Par ailleurs, je pense qu’avec un seul enfant de 2,5 ans vous n’avez encore rien vu! Pardon pour ce ton agressif mais proposer des outils de parentalité bienveillante est une chose, se poser en parent ayant tout compris à la vie me gêne beaucoup et c’est le sentiment que les quelques articles que j’ai lu m’ont procuré.
Je ne cherche pas à vous attaquer, mais à vous faire prendre conscience que tout n’est pas si simple que votre article le laisse penser.
Bonne soirée,
Marie-Laure
J’ai exactement le même ressenti en lisant cet article que j’ai découvert complètement par hasard, et je n’ai pas du tout envie de lire les autres. Cet article est rempli d’erreurs, de confusions et d’extrapolation et l’auteur est radical dans ses phrases et je vois aussi dans ses réponses sans vraiment connaître le sujet. Je me demande ce qui peut se passer dans la tête de quelqu’un qui affirme que le sucre est plus addictif que la cocaïne.
Bonjour Maya,
Nous serions très intéressé de connaître les erreurs, confusions et extrapolation. Nous n’affirmons pas du tout que le sucre est plus addictif que la cocaîne, c’est la science qui l’affirme: http://www.bordeaux-neurocampus.fr/fr/divers/com-archives/ahmed-sucreries.html
Ce n’est pas ce qui est dit dans l’article. L’expérience montre que les rats, à choisir entre le sucre et la cocaïne, préfèrent majoritairement le sucre. Et toute la fin de l’article s’interroge sur la pertinence de la transposition chez les humains de résultats obtenus chez le rat.
C’est exactement ce que nous avons écris dans l’article. La pertinence d’une étude sur des rats transposable à l’homme se pose et se posera toujours car nous ne sommes pas des rats. Ce type d’étude est impossible à mettre en place avec des êtres humains .Lorsque nous mangeons du sucre une dose de dopamine est envoyée dans la région du cerveau appelée Nucleus Accumbens. C’est la région qui contrôle notamment notre notion du plaisir. Plus on mange de sucre, plus les récepteurs de dopamine s’affaiblissent.
Voici une vidéo de Serge Ahmed, chercheur au CNRS, qui a mis la lumière sur ce phénomène:
Cette expérience avec les rats est complètement fantaisiste, un rat de nature n’étant pas addict à la drogue il choisira à coup sûr le sucre faute d’autre choix. il faut arrêter de nous induire en erreur. Cependant, il est vrai que l’addiction au sucre existe chez les humains, la faute aux multinationales de plats tout prêt. Et aux femmes qui disent n’avoir jamais le temps de cuisiner, c’est des excuses bidon. Comment faisaient nos grand-mères?
Tu connais cette étude ?
Bonjour Marie-Laure,
Manger de façon saine n’est en aucun cas un problème de moyens financiers. Il est cependant nécessaire de se donner les moyens de vouloir réussir. On privilégie l’agriculture bio locale vs l’importation de tomates sans goût poussées sous serre en avril. On privilégie un goûter à base de fruits vs gâteaux industriels à calories vides qui coûtent au final très cher car il n’y a rien à manger dedans.
Je vous garantie que tout est aussi simple que notre article le laisse penser car nous le pratiquons quotidiennement.
Notre petit garçon a 2.5 ans, va encore grandir et vous avez entièrement raison que nous n’avons encore rien vu de l’enfance ou de l’adolescence. Sachez que nous avons aussi eu ses remarques quand Arthur avait 1 mois, 2 mois, 6 mois, 1 an… Et ça durera encore.
Dans nos articles, nous n’inventons strictement rien. Nous ne faisons simplement que relayer les dernières connaissances en neuro-sciences et études des comportements des enfants. Nous les appliquons au quotidien, et si ça marche pour nous, ça peut marcher pour tout le monde!
Profitez de votre congé parental pour découvrir l’agriculture locale et venez-nous faire un retour d’expérience A bientôt Marie-Laure
Bonjour Fabien,
C’est justement l’expression « Il est cependant nécessaire de se donner les moyens de vouloir réussir » qui me gêne. Je tente réellement de faire au mieux avec mes enfants, avec mes moyens, ma fatigue ou mon énergie du moment, ma disponibilité et la leur. Je n’ai pas toujours le temps de cuisiner, pas toujours le temps de faire les courses au marché, je privilégie le circuit local mais je suis bien contente de trouver un plat surgelé quand mes enfants crient famine et que rien n’est prêt.
Peut-être pourriez-vous nous donner des idées recettes faciles à réaliser?
Par ailleurs, comment ferez-vous lorsque votre enfant ira à la cantine?
J’imagine qu’on doit souvent vous « renvoyer » dans les dents que votre enfant est jeune et que le meilleurs est derrière vous, ce n’est pas tant son jeune âge mais le fait qu’apparemment il soit encore votre seul enfant. Depuis que j’en ai 2 je dis souvent : « quand on n’a pas d’enfant, on ne peut pas se rendre compte; quand on n’en a qu’un, on ne peut pas se rendre compte » et je ne me rends pas compte de ce que serait la vie avec un 3ème!!!
Je vous invite, si vous ne connaissez pas, à la lecture des articles de Sandrine Donzel :
http://blog.scommc.fr/les-bons-et-les-mauvais-parents/
http://blog.scommc.fr/comment-une-vie-saine-peut-presque-causer-votre-mort/
A bientôt,
Marie-Laure
Bonjour,
Je suis un peu dans le même cas que vous face au temps qui manque souvent et chez nous, nous avons mis en place un système de plat fait maison que l’on congèle ensuite, en cas d’urgence justement. Cela fonctionne plutôt bien et on continu à manger des aliments contrôlés (produits de base). J’espère que ce commentaire peut aider..
Bonjour Marie-Laure,
Mon expression « Il est cependant nécessaire de se donner les moyens de vouloir réussir » était lié à mon intervention précédente « Manger de façon saine n’est en aucun cas un problème de moyens financiers. » Je crois qu’il est parfois nécessaire de prendre le temps de se poser pour réfléchir à nos actions et comment nous pourrions nous améliorer. D’ailleurs il existe des plats surgelés très sains.
Il y a très peu de chance pour qu’Arthur aille à la cantine pour les raisons citées dans l’article. Nous adopterons nos modes de vie en fonction de nos choix. Cela demande des efforts d’organisations mais nous savons que nous allons y arriver
Question subsidiaire : de quoi sont composés les petits déjeuners et goûters d’Arthur?
Merci!
Marie-Laure
Au petit déjeuner, c’est banane avec du miel. Il ne prend pas de goûter le matin. Le midi, c’est une entrée de crudités (betteraves, choux rouges, carottes…), ensuite c’est légumes de saison ou surgelés. Quand il y a des protéines animales (ce n’est pas tous les jours), c’est oeufs, poulets ou poissons, un fruit en dessert. Un fruit pour le goûter de l’après-midi. Le soir c’est souvent une purée et un fruit.
Bonsoir,
je suis entièrement d’accord avec ce résumé sur les danger du sucre raffiné, le souci c’est que de nombreux parents sont addictes eux même alors les enfants….
Petite recette pour maman(ou papa) débordé, fatigué et avec peu de moyens
comme beaucoup d’entre nous…
Galettes magiques car on y met se que l’on veut, légumes frais ou surgelés, poissons, fromage,reste ….
voici la base:
flocons d’avoine réhydraté+ œuf(1 ou 2 ) puis ce que l’on veut…..
faire des petites galette dans une poêle et faire cuire chaque face.
on peut même les congeler pour des repas express.
avec ça une crudité ‘chez nous c jus de carotte) ou fruit….
cécile
Bonjour Cécile,
merci beaucoup pour votre recette !
Ça à l’air très bon, je vais m’empresser d’essayer !
A très vite,
Amélie
Oui c’est important de donner de bonnes habitudes alimentaires dès le plus jeune âge. Comme vous le dites, préparer soit même nos repas est le meilleur moyen de savoir ce que l’on mange mais ce n’est pas toujours facile et on n’a pas toujours le temps.
Nous essayons de préparer le plus possible les repas de notre fille mais on a toujours un petit pot industriel (bio) sous la main au cas où.
Depuis qu’elle a découvert le pain, elle en réclame dès qu’elle le voit, elle veut tout le temps en manger. On ne sait pas trop s’il faut la laisser en manger. On essaie de lui en donner avec modération comme tout.
Bonjour,
les idées sont bonnes mais pas toujours facile a concilier avec le quotidien! cantine, école, invitation chez amis…. c’est compliqué! pas le choix toujours!
est-ce que je peux vous demander quels sont vos boulots respectifs pour ne pas avoir a faire garder votre fils? entrera-t-il a l’école ou non?
Bonjour Sophie,
Il est vrai que le quotidien en dehors de la maison peut amener certaines problématiques.
Cependant, il faut aussi relativiser et ne pas se gâcher la vie, ni se prendre trop la tête. Ce qui compte avant tout, c’est que chez vous, les habitudes alimentaires soient bonnes, variées et saines. Votre enfant, tout comme vous, sait qu’en dehors de la maison cela peut être différent. Chacun fonctionne à sa manière et il faut respecter les choix de chacun et accepter les obligations du quotidien (cantine par exemple).
Je peux vous assurer que faire un plat sain n’est pas très compliqué, facilitez vous la vie en ayant toujours à dispo des légumes et un peu de viande et poisson au congélateur. Et puis n’hésitez pas à congeler vos restes afin de les ressortir un soir ou vous n’avez pas le temps ou pas l’envie de cuisiner. Vous pouvez aussi revoir le moment de préparer le repas en proposant à vos enfants de le préparer avec vous. De cette manière, c’est un temps ou ils profitent de votre présence et pendant laquelle ils peuvent apprendre de nombreuses choses. C’est aussi une bonne façon de les impliquer et de leur donner ensuite l’envie de gouter à leur préparation.
Nous n’avons pas eu à faire garder Arthur et il ne sera pas scolarisé pour le moment. Nous avons fait le choix de l’instruction en famille (homeschooling). Fabien et moi travaillons à notre compte et donc principalement de chez nous, ce qui facilite certaines façon de faire (nous en sommes bien conscient :-))
A très vite,
Amélie
Bonjour,
Votre article et les échanges que nous avons eus me reviennent continuellement en tête, je pense que cela est dû au fait que, comme vous, l’alimentation est un sujet qui me préoccupe, d’autant que mon fils aîné est « sélectif ». Il mange des produits industriels ou faits maison, quelques gâteaux, nous essayons de limiter la consommation de bonbons et de sucre en général… et OUI je suis irritée quand je lis quelque chose du genre « essayez notre méthode, vous verrez, si ça a marché pour nous ça marchera pour vous! »
Je connais des familles où le coca se boit à table et où les enfants mangent de tout.
Mon fils de 4 ans mangeait de tout à la crèche mais pas avec nous…
Pour fils de 17 mois mange pour le moment presque de tout… je dis bien pour le moment car je sais que ça peut changer!
Dans son livre « Recettes bio pour mes enfants » Anne Brunner raconte : « La plupart des enfants mangent de tout et apprécient les légumes. Je dois avouer que j’ai longtemps été convaincue que les enfants qui n’aimaient pas les légumes étaient sous l’influence de parents qui n’osaient pas leur en proposer. Jusqu’à ce que mon deuxième fils démente ce préjugé avec sa détestation têtue pour les légumes »
Je pense que cette maman est loin d’utiliser des produits industriels dans ses préparations culinaires, vu la composition des recettes de son livre. Pourtant son 2ème fils n’aimait pas les légumes…
Je ne pense pas qu’il y ait UNE méthode valable, chaque enfant est différent. Il n’y a pas de mode de vie meilleur qu’un autre, chacun fait comme il peut, avec ses connaissances, ses moyens, son humeur…
Votre proposition est intéressante, j’en suis convaincue, mais elle est loin de représenter LA solution.
Je trouve qu’avec la parentalité positive il y a quand même une idéologie qui émerge, une sorte de nouvelle religion, un peu comme l’écologie, qui prêche aux parents ce qu’ils devraient faire sans quoi leurs enfants seront mal dans leur peau, auront des problèmes de santé… Alors oui, les études montrent que ceci, prouvent que cela, mais on a aussi le droit de juste vouloir être en relation avec ses enfants, sans se demander si tel mot est bien approprié, si ce gâteau ne va pas en faire un obèse, si ne pas allaiter est si grave que ça (je dis ça parce que l’allaitement avec mon 2ème s’est tellement mal passé que j’ai abandonné au bout d’un mois : j’ai choisi d’être détendue en donnant un biberon plutôt que stressée en donnant le sein) et si on se permettait d’être juste nous-mêmes?
Je partage votre préoccupation pour l’alimentation de mon enfant. Je voulais le meilleur pour lui: bio, fait maison, etc. Avec le retour au travail, le temps en mois et le développement de ses goûts alimentaires, parfois très changeants, j’essaie de trouver un juste équilibre. Il a eu du mal à accepter les variations de texture, à cause d’un œsophage longtemps immature. Ce fut un travail de moine de lui faire accepter! Avec le temps, il a accepté des textures et des aliments variés, mais je dois avouer que nous essayons au maximum de nous simplifier la vie : repas de traiteur (sans agent de conservation), repas cuisinés à la mijoteuse (donc très goûteux et en grande quantité, etc.).
J’essaie d’avoir une vue d’ensemble de son alimentation dans la semaine, et le plaisir doit rester important! C’est aussi important d’être patient, j’entendais une nutritionniste expliquer que cela pouvait prendre jusqu’à 20 essais avant qu’un enfant accepter un nouvel aliment. J’ajouterais que les enfants peuvent aimer quelque chose la veille et le rejeter le lendemain, comme c’est le cas ici. Je me dis toujours que s’il ne finit pas son assiette et chipote dans ses légumes, ce n’est pas grave, durant la semaine, il a une belle variété et s’alimente dans le plaisir de manger en famille!
Bonjour KatMarieChant,
En effet, tous les aliments ne peuvent être apprécié d’un enfant du premier coup. Certains aliments ont plus de gouts que d’autres, certains sont parfois mieux préparés que d’autres (et oui tout le monde peut rater un plat ;-)… !)
Quoi qu’il en soit, l’idée est de ne pas forcer l’enfant à finir son assiette mais plutôt de lui montrer l’importance de gouter une bouchée afin qu’il sache s’il aime ou non. S’il n’aime pas, alors cela ne sert à rien d’insister ni de lui reproposer le jour même voir le lendemain. Il sera surement plus judicieux de laisser passer un peu de temps, voir de modifier la présentation et/ou la préparation de cet aliment afin qu’il puisse le voir sous un jour nouveau (sans toutefois lui faire passer pour un autre aliment bien évidemment).
Ce que je voulais faire passer comme idée avant tout dans l’article, c’est qu’en évitant les préparations industrielles et autres gâteaux industriels, les goûts de l’enfant restent naturels et donc les chances pour qu’ils mangent ce qu’on lui propose à table sont plus grandes. Bien sur, comme dans tout, il y aura toujours des exceptions
Et comme vous le dites, KatMarieChant, le moment du repas doit être générateur de bons moments d’échanges conviviaux et sereins en famille, un temps pour la discussion et souvent le moment idéal pour débriefer la journée de chacun !
A très bientôt,
Amélie
Bonjour Marie-Laure,
Chacun est tout à fait libre de faire comme il l’entend, et heureusement. Sur notre blog, nous offrons gratuitement des conseils et informations en parentalité positive et bienveillante. Chacun est libre de les suivre ou non. Quand Amélie écrit que pour une alimentation saine, il faut supprimer les produits industriels, j’ai tout de même l’impression que c’est du bon sens. Boire du Coca à tous les repas et manger de tout est-il sain? C’est quoi manger de tout? Arthur ne mange pas de tout, il mange ce qu’il veut dans ce qu’on lui propose. S’il n’en veut pas, il ne mange pas! Mais quand au prochain repas, la faim le tiraille, les brocolis deviennent très vite appétissant.
Pour votre exemple sur l’enfant qui n’aime pas les légumes, j’espère juste que tous nos enfants aimeront les fruits et légumes sinon ils ne mangeront pas grand chose.
Bonjour,
N’est-ce pas là une douce violence de le laisser avoir faim? et de le forcer a manger? « quand la faim le tiraille, les brocolis deviennent très vite appétissants »…..
Je vous recite de votre article sur les douces violences: « Si votre enfant ne veut pas manger, c’est qu’il n’a pas faim ou qu’il n’aime pas. Mangez-vous quand vous n’avez pas faim? Cuisinez-vous des haricots verts alors que vous détestez ça? »
et la premiere des douces violences que vous citez en rapport avec les repas: « Forcer votre enfant à manger. »
Vous parlez beaucoup et de nombreuses fois de remise en questions…
Je suis étonnée de votre part de cette vision butée des choses! ca se passera quoi qu’il soit comme ca et pas autrement?
coute que coute il mangera ses brocolis?!!!
Est-ce bien « positif, bienveillant, non-violent » ?
Bonjour Estelle,
Vous avez le droit de ne pas être d’accord avec nous. Je peux tout à fait l’entendre. Cependant, j’ai l’impression que mes propos sont caricaturés. « Arthur ne mange pas de tout, il mange ce qu’il veut dans ce qu’on lui propose. S’il n’en veut pas, il ne mange pas! » Voici ce que j’ai écris dans mon précédent commentaire. C’est donc tout à fait dans la logique de notre article sur les douces violences. A aucun moment il ne doit manger ses brocolis coute que coute.
Je vois que vous êtes un fervente lectrice du blog. Le choix ne se fait pas entre laxisme et autoritarisme. Dans le cas présent, le laxisme aurait été de lui remplacer ses légumes par autre chose. L’enfant ne veut pas, c’est lui qui décide. C’est donc menu à la carte avec des parents qui doivent suivre les envies changeantes de leur enfant. L’autoritarisme aurait été de lui faire finir ses brocolis quoi qu’il arrive voire de le priver de dessert, voire encore de le punir.
Il y a donc une voie différente qui est la parentalité positive et bienveillante. Dans un repas, il n’y a pas que des brocolis ou un seul type d’aliments à manger. Arthur choisit ainsi ce qu’il veut. Je tiens à vous rassurer mais c’est assez pour lui couper la faim.
Les besoins en énergie de l’enfant, comme de l’adulte, sont répartis sur la journée voire sur la semaine. Si nous mangeons moins à un repas, nous mangerons plus à l’autre. L’équilibre est ici. On évite également de resservir le soir un aliment (quand cela arrive) qu’il n’a pas voulu le midi.
En tant que parent, je crois que nous devons aider nos enfants à manger de tout pour leur santé. Ceci sans les piéger, les obliger ou leur donner ce qu’ils ont envie. Un enfant n’a aucunement la capacité de savoir ce qui est mieux pour sa santé. Les industriels de l’agro-alimentaire le savent bien. Ils créent des produits artificiels qui donnent une explosion de goût dans la bouche de l’enfant. Et cela modifie leurs papilles gustatives. Il est ensuite difficile pour eux de manger des produits « normaux ». Une fraise naturelle a par exemple moins de saveurs après une fraise tagada
Fabien
Bonjour,
Est-ce que vous achetez bio? Que pensez-vous du bio? La farine de châtaigne coute extrêmement cher! avez-vous un gros budget courses? vous ne mangez plus de pâtes? pommes de terres, lentilles, riz?….
Le matin Arthur ne boit pas de lait? Le soir vous parlez de purée, mais purée de légumes? pomme de terre? A midi, il ne mange pas de féculents? il me semblait que les diététiciens conseillent des féculents (sucres lents) pour tenir tout l’après-midi?
merci pour vos conseils
Bonjour Lucie,
Oui nous achetons bio, local et de saison (sauf pour les exotiques). Nous pensons que le bio est la meilleure façon de se nourrir pour éviter au maximum les pesticides dans notre corps et nous pensons également que c’est ce genre d’agriculture qui permettra, dans l’avenir, de pouvoir nourrir l’ensemble des habitants de la planète. Nous avons en effet, un certain budget « courses » mais est-il plus élevé qu’un foyer achetant plus de produits industriels ? Je ne peux pas vous répondre car je n’ai pas la réponse. Cependant, les produits de qualités sont plus nutritifs que les produits industriels souvent bien vide en nutriments. Donc au final on mange probablement moins en proportion. En effet, nous ne mangeons pas de pâtes (sauf parfois à l’épeautre), ni de pommes de terre et de lentilles. Par contre nous mangeons parfois du riz basmati. Arthur n’a jamais bu de lait de vache, par contre nous consommons parfois des fromages au lait cru (de manière exceptionnelle). En hiver, le soir c’est souvent une purée de légumes ou une soupe et en été des crudités, ou des légumes comme l’artichaut, le melon ainsi que des fruits frais. Nous ne mangeons pas de féculents. Nous n’avons pas besoin de « tenir » toute l’après-midi pour la simple et bonne raison que si nous avons faim nous mangeons un fruit, et ce peu importe le moment de la journée. Je peux vous assurer qu’une pomme, une banane, une pêche… etc, (le fruit est à adapter suivant la saison), permet de combler l’éventuel « petit creux ». Quand aux diététiciens, je leur laisse leurs conseils. Nous avons bien souvent été déçu par les conseils de « diététiciens » étant payés par les industriels. Alors aujourd’hui, nous préférons prêter attention aux propos de personnes neutre et n’ayant aucuns conflits d’intérêts en la matière.
A très vite,
Amélie
Bonjour, Pourquoi ne consommez vous pas de pâtes, pommes de terre, lentilles? Merci pour votre réponse
Vous oubliez juste de dire que les enfants sélectifs et qui n’aiment pas les légumes le sont généralement depuis la naissance. Des études ont montré qu’ils sont hypergueusiques = plus sensibles aux goûts et à l’amertume en particulier.
Les comportements difficiles à table n’ont donc généralement pas grand chose à voir avec l’éducation ou ce que font les parents. Une (petite) part seulement est liée à l’éducation et à ce que proposent les parents.
Rappeler cet état de fait serait intéressant pour éviter de culpabiliser les parents et de leur renvoyer que, si leurs enfants n’aiment pas quelque chose, c’est parce qu’ils s’y prennent mal.
L’hypergueusie ne veut pas dire qu’on n’aimera jamais les légumes mais attire seulement l’attention sur le fait qu’on se met à aimer les choses à saveur forte par le plaisir et la convivialité et non par la contrainte.
Les gens qui croient que les enfants se mettront à aimer les légumes si on les prive de sucre sont de la même espèce que ceux qui croient qu’il suffit d’être ferme pour qu’un enfant fasse ses nuits : ils n’ont jamais eu un enfant difficile à table ou qui a des problèmes de sommeil :-).
Concernant le goût, je vous invite à lire « La naissance du goût » de Nathalie Rigal qui donne un éclairage intéressant sur ce point.
Bonjour Sandrine,
L’hypergueusie est un phénomène très rare et survient bien souvent avec l’âge. Il y a toujours des cas particuliers qui ne reflètent pas l’ensemble de la population. C’est comme si nous disions qu’il est bon pour la santé des enfants de manger des amandes, mais que cela ferait culpabiliser les parents d’enfants allergiques aux oléagineux. Vous comprenez bien que nos articles s’adressent à la grande majorité et non pas aux cas très particuliers
La réalité est que nous sommes tous attirés par les aliments caloriquement denses, et les enfants en premier lieu. Proposer à un enfant à chaque repas des protéines animales, des féculents, des légumes et des laitages, vous pouvez être certains que les légumes seront laissés de côté. Est-ce la faute des parents? Bien sur que non puisque les industriels veulent nous faire croire que c’est la meilleure façon de manger pour les enfants. Le résultat en est donc que les jeunes enfants sont bien trop souvent difficiles à table.
L’être humain a traversé les siècles en se nourrissant en grande majorité de végétaux sans boire du coca et sans manger des pizzas.
Il existe des outils pour faire manger des légumes à ses enfants comme il existe des outils pour remplacer punitions, menaces et chantages. On peut toujours penser que chaque enfant est différent et que certains « n’obéissent » qu’aux fessées ou aux punitions. En pensant de cette façon, personne ne culpabilise vous avez raison
Ce n’est pas notre conception de voir les choses
Je crois que la parentalité positive passe aussi par l’assiette et ce, sans laxisme et sans autoritarisme. Cela demande, il est vrai, des efforts pour les parents mais je crois que nous n’avons rien sans rien.
Selon le Dr Natacha Campbell, à force d’avoir les intestins déréglés, la perception du goût est altérée et les aliments naturels ont vraiment mauvais goût. Ce qui accentue encore le problème.
Personnellement, étant aussi super bio, je donne à mon fils un jus de légumes frais tiré à l’extracteur.
Ceci une fois par jour avant le repas principal. à base de légumes tels que les orties, les pissenlits, le fenouil , le céleri, les épinards, les concombres, les carottes … Il l’accepte plus volontiers que de manger une bonne quantité de légumes dans l’assiette. Et en plus, il a moins faim après pour les féculents et les desserts.
Bonjour,
L’alimentation, comme le sommeil, sont des sujets très sensibles parce que liés de façon très profonde d’une part à notre propre enfance, d’autre part aux croyances que nous avons mises en place au court de notre vie.
Personnellement, avant de me tourner vers la parentalité positive, de devenir coach parentale, etc… je ne m’étais pas posé la question de l’alimentation, je vivais en région parisienne, à l’époque pas dAMAp, peu de bio, je travaillais à plein temps et j’avais 3 enfants à nourrir. Par curiosité, j’avais goûté les petits pots et autres repas tout prêts pour bébé et j’avais trouvé ça franchement immonde au goût. Un peu par hasard, j’ai acheté de la purée de carottes chez Pic*rd et ça a sauvé l’alimentation de mon fils. Tout n’est pas bio mais il y en a de plus en plus et les légumes en général et les purées en particulier sont vendues sans aucune adjonction de sucre, sel, crême, lait ou autres…. C’est pratique, rapide, facile, bon marché et relativement sain quand même.
Je n’ai pas d’actions chez pic*rd, c’est juste une bonne alternative, il me semble pour les parents très pressés ou peu enclins à lire toutes les étiquettes….
En tout cas, merci pour vos articles très intéressants et documentés!
A bientôt,
Magali
Bonjour,
je trouve cet article très intéressant et absolument pas moralisant, ce n’est que du bon sens et prouvé scientifiquement.
J’ai moi même des soucis (et je suis naturopathe!) pour faire manger des légumes à mon fils de 2 ans parfois, pourtant il y en a à tous les repas, préparés maison et bio.
Mais voilà, j’ai effectivement remarqué un manque d’interêt pour les légumes lorsque mon fils mange des gâteaux lors des goûters, en revanche lorsque je lui propose des fruits (secs ou frais et de saison ) et bien les repas se passent correctement.
Il y a aussi une notion non négligeable c’est la digestion! quand on mange il faut à peu près 4 heures de digestion, alors un enfant qui grignote des gâteaux, du pain est toujours en pleine digestion ce qui a pour conséquence une baisse d’attention et de concentration et une fatigue intestinale.. les fruits crus se consomment 1/2 heure avant les repas pour éviter ballonnements, désagréments intestinaux car se sont des sucres rapides.
Nous avons tous besoin de sucre pour le cerveau, l’énergie… mais de bons sucres que l’on retrouve dans les fruits, les féculents (en quantité modérée, et de préférence sans gluten).
Voilà, comprendre le fonctionnement du corps humain ne signifie pas se prendre la tête non plus!
Alors merci pour avoir le courage de publier ce genre d’article